« Je ne réponds pas d’avoir du goût, mais j’ai le dégoût très sûr. » Jules Renard
Les émotions primaires (appelées aussi fondamentales) ont toutes en commun d’être innées, c’est-à-dire de faire partie de notre identité d’humains quels que soit notre âge, notre sexe et notre culture. Ce sont des réflexes qui chacun à leur manière, ont pour rôles de garantir notre survie au sein de notre environnement. Alors heureusement que l’Homme est émotif pour se protéger des dangers !
Quand Jules Renard nous dit avoir « le dégoût très sûr », cela revient à se demander : qu’ y a-t-il de plus certain qu’une réaction automatique ? C’est ainsi que cette citation nous amène d’autant plus à considérer le dégoût comme faisant partie de nos émotions primaires.
Si nous sommes désormais de plus en plus familiers avec les émotions et l’idée qu’elles puissent garantir notre survie, nous pouvons avoir des difficultés à les reconnaître puis à les comprendre…
Alors « haut le cœur » ! C’est au tour du dégoût de passer au rayon X pour identifier ce qu’il crée en nous et quel serait son rôle.
COMPRENDRE ET IDENTIFIER LES MANIFESTATIONS PHYSIQUES DU DÉGOÛT :
Le dégoût a lui aussi, comme c’est le cas pour chacune de nos émotions primaires, son lot de réactions et de changements au niveau physique et physiologique lui permettant de faire face à son environnement. Ainsi voyons comment celui-ci se manifeste.
A – ZOOM SUR SON VISAGE :
B – ZOOM SUR SON CORPS :
(De gauche à droite : dégoût – honte – mépris)
Nous revoilà avec l’équipe du Dr Lauri Nummenmaa (de la faculté des sciences d’Aalto en Finlande) qui, grâce à sa carte corporelle des émotions, nous permet de mieux visualiser comment chacune d’elles agissent sur nous.
Rappelons que dans un premier temps c’est le cerveau qui va recevoir et traiter l’information.
Puis en fonction de l’émotion, le cerveau va libérer des hormones qui vont activer nos systèmes nerveux autonomes. Comme ces systèmes sont autonomes, c’est-à-dire qu’ils s’activent sans que nous en ayons conscience, cela nous permet d’autant plus de qualifier les émotions comme étant des réflexes et non comme quelque chose que l’on pourrait décider.
Dans ces systèmes nerveux autonomes nous retrouvons le système sympathique, qui a plus un rôle « d’accélérateur » dans le corps, ainsi que le système parasympathique qui quant à lui va « canaliser » ou freiner certaines fonctions de l’organisme. Ces deux systèmes fonctionnent de pair et permettent au corps de rétablir une forme d’équilibre, quel que soit le changement qui est en train de s’opérer, comme c’est le cas dans nos émotions !
Dans le cas du dégoût nous pouvons voir sur l’image que c’est essentiellement le haut du corps qui est en action.
Grâce au système parasympathique nous pouvons observer un ralentissement de la fréquence cardiaque.
Nous pouvons également retrouver des réactions de « fermeture des sens ».
Ce que j’appelle « fermeture des sens » c’est ce que l’on peut, par exemple, observer sur le visage avec le plissement des yeux qui peut nous amener à les fermer pour ne plus voir l’objet de notre dégoût.
Idem avec le nez qui se fronce comme pour bloquer l’entrée d’une odeur nauséabonde, etc.
Nous essayons alors de ne pas laisser passer, entrer, ou avoir de contact avec l’objet de notre dégoût dans ou sur notre organisme (notamment par la peau).
Grâce au système sympathique le corps va concentrer beaucoup d’énergie au niveau du système digestif. En effet : le dégoût provoque surtout des sensations au niveau gastro-intestinal et au niveau de la gorge, avec les nausées ou l’envie de vomir.
Le système digestif a pour fonction de digérer en faisant le tri pour séparer le pur de l’impur.
Pour schématiser, nous avons dans ce système deux binômes :
- Rate/estomac : ces organes interviennent dans tous les mécanismes du transit des aliments par le tube digestif , donc pour faire le tri entre ce qui rentre – ou non – dans l’organisme.
- Vésicule bilaire/foie : interviennent dans le processus de digestion une fois que les aliments sont passés. Ceci notamment grâce à la bile stockée dans la vésicule (aussi appelée « viscère de la pureté »).
Ainsi dans le dégoût c’est tout le système de digestion qui va être mobilisé ou touché, et bien sûr par extension : la peau (elle est directement reliée au système digestif) !
***
Sur la carte corporelle des émotions vous avez pu voir, en plus du dégoût que nous venons de détailler, l’émotion de la honte et celle du mépris. Ces dernières sont qualifiées d’émotions mixtes, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un mélange entre deux émotions primaires.
En l’occurrence pour la honte il s’agirait du mélange du dégoût et de la peur.
Pour le mépris on additionne dégoût et joie.
Et par le même principe si l’on fusionne tristesse et dégoût nous allons retrouver les remords.
Pour mieux comprendre ces émotions mixtes vous pouvez relire individuellement chacune des émotions primaires que nous avons déjà étudiées.
QUEL EST SON RÔLE ? SON MESSAGE ?
Pour aller plus loin dans notre analyse, arrêtons-nous rapidement sur le sens du mot dégoût.
Pour l’étymologie nous avons :
- Le préfixe « de- » (qui donne à un mot son sens opposé)
- Et goût, qui vient du latin « gustus » : « action de goûter, dégustation; saveur (au sens propre et figuré) ». Gustus en Grec = gush, « aimer, trouver bon ».
Ainsi pour Darwin : « le mot dégoût, dans son acception la plus simple, s’applique à toute sensation qui offense le sens du goût. Il est curieux de voir combien ce sentiment est provoqué avec facilité par tout ce qui sort de nos habitudes, dans l’aspect, l’odeur, la nature de notre nourriture ».
Aujourd’hui nous retrouvons dans le dictionnaire deux sens au mot dégoût :
- Sensation d’écœurement, haut-le-cœur provoqué par quelque chose qui dégoûte.
- Sentiment d’aversion, de répulsion, provoqué par quelqu’un, quelque chose ; fait d’être dégoûté, de ne plus avoir de goût pour quelque chose, d’intérêt, d’attachement ou d’estime pour quelqu’un.
A – QU’EST CE QUI DÉCLENCHE LE DÉGOÛT ?
Grâce à ce que nous avons vu dans les définitions, il nous faut dans un premier temps faire la distinction entre deux formes de dégoût. Pour cela nous reprendrons cette idée de primaire et de secondaire, termes que nous avons déjà utilisés avec les émotions traitées précédemment (en référence à la pyramide des besoins de Maslow).
Et pour que nous soyons tous au clair sur l’utilisation et le sens de ces mots, nous parlerons de :
- Dégoût primaire : pour tout ce qui se rapporte à notre corps.
- Dégoût secondaire : pour tout ce qui va toucher à l’identité/au psychisme.
Le dégoût primaire :
Il se déclenche par tout contact avec, par exemple, des aliments périmés, des détritus, des excréments, certains animaux ou insectes que l’on associe culturellement à la saleté (comme les cafards, les rats, etc). Il s’agit du dégoût le plus classique, mais il ne se résume pas seulement à cela.
Comme nous l’avons exprimé, le dégoût primaire se rattache à notre corps entier.
Ainsi, nous exprimons également du dégoût face à toutes violations ou déformations de notre enveloppe corporelle (exemple : les blessures, le poids, les malformations, etc.) ainsi que face à certains stimuli se rapportant au sexe ou à la mort.
Le dégoût secondaire :
Ici nous pouvons retrouver le dégoût interpersonnel, autrement dit des autres, qui serait provoqué par la rencontre/contact avec des inconnus, des personnes malades, malchanceuses ou jugées comme immorales (selon notre perception). Ce dégoût secondaire comprend aussi le dégoût socio-moral qui prendrait son origine dans tout acte immoral (perçu comme socialement et moralement inacceptable).
* Source : « Ça me dégoûte », « Tu me dégoûtes » : déterminants et conséquences du dégoût physique et moral.
B – QUEL EST SON BESOIN ET DE QUOI PROTÈGE T IL ?
Grâce au dégoût primaire nos ancêtres et même nous-même pouvons-nous protéger de diverses maladies ou infections dû à l’absorption ou le contact avec un aliment qui n’est pas bon pour nous.
Cela peut être quelque chose qui se mange ou qui se boit (la version la plus « classique » du dégoût) – mais comme le dégoût primaire est relatif à tout notre corps – cela peut aussi se rapporter, comme nous l’avons vu, à toutes intrusions ou distorsions de celui-ci.
L’émotion du dégoût est donc là pour rejeter ou nous éloigner de toute forme de contact avec quelque chose ou quelqu’un qui menaceraient l’existence ou du moins la santé de notre corps.
Ainsi le dégoût primaire agit comme un mécanisme de défense qui garantirait et nous permettrait de préserver notre identité physique.
Du même principe le dégoût secondaire nous invite à nous éloigner ou rejeter ce que nous jugeons comme pas « bon » pour nous et qui pourrait menacer notre identité psychique.
Mais, en quoi ces gens, situation etc… nous menacent-ils vraiment ? Et si nous nous sentons menacé(e)s, pourquoi ressentons-nous du dégoût et non de la peur ? (bah oui bonne question !).
Il est vrai que nous pouvons facilement comprendre que l’on ressente du dégoût par quelque chose que l’on ne trouve pas bon ou pas bien, que ce soit au sens propre comme au figuré (ou plus schématiquement : « bien pour notre corps » et/ou « bien pour notre système de valeurs » – et dans ce cas, bien pour notre psychisme).
Mais qu’en est-il lorsque nous ressentons du dégoût pour quelque chose ou quelqu’un qu’habituellement on ne rejette pas ? (exemple : indigestion ? ou, moins facile, du dégoût pour le(s) comportement(s) d’un parent, d’un(e) ami(e), …) ?
Et bien il faut jouer avec les mots !
Dans le dégoût nous retrouvons certes cette question de « bon ou pas bon » (bien ou pas bien), mais en somme il s’agit de quelque chose que l’on ne peut pas assimiler ! D’ou ces réactions physiques de rejet par les nausées, ou plus si affinités…
Ce mot « assimiler » est bien sûr lié au fait d’ingérer, de digérer, et/ou d’accepter (ou pas) quelque chose.
Mais ce terme a aussi un autre sens : celui d’être lié, rattaché, confondu avec, rendu semblable à. (« je ne veux pas que l’on m’assimile à ça »).
Ainsi, cela permet de nous expliquer pourquoi nous pouvons éprouver des sensations de dégoût dans telles ou telles situations, face à tels ou tels comportements etc.
Il ne s’agit donc pas de la même menace que dans la peur : et c’est pour cette raison que nous ne l’éprouvons pas ici.
Le dégoût est un moyen de nous éloigner et de rejeter tout ce avec quoi nous ne voulons pas être associé(e) ou confondu(e), pour nous permettre de préserver notre identité – à nous !
Et comme nous sommes logiques : plus nous nous éloignons de quelque chose, plus nous tendons à nous rapprocher d’autre chose, non ?
Ainsi grâce à ce mécanisme de défense, le dégoût va lui aussi nous guider vers la satisfaction de nos besoins. En tout cas, il va nous permettre de nous tourner vers quelque chose ou quelqu’un qui ne nous dégoûtera pas ;). Bien sûr, c’est le cas avec chacune de nos émotions : « protéger + satisfaire nos besoins = survivre ».
Vous me direz (« rez ! ») que l’émotion de dégoût est donc assez vaste et que même si les émotions sont universelles, elles restent très individuelles et personnelles car nous ne les éprouvons pas tous au même moment ou pour les mêmes raisons.
Le dégoût des uns n’est pas forcément le dégoût des autres. Il va bien évidement dépendre de notre histoire, de nos expériences etc…
C’est en cela que l’identification, la compréhension et l’acceptation de nos « et-moi-tions » demande un travail personnel, qui peut être accompagné par un (ou plusieurs) professionnel(s) de santé.
Dans cette optique, le cabinet Terre Happy reste à votre écoute, à distance ou sur Lyon 1er.
32 Comments
Amadou diop
Quand je vois quelque chose qui me dégoûte sa reste dans ma tête et je suis permanament dégoûté comme une maladie je ne peut pas me le sortir de la tête ça fait des semaines. Svp dites moi de quoi il s’agit
Thomas
Merci pour ce billet de blog, très instructif, celui-ci m’a permis de comprendre certains mécanismes.
Respectueusement,
T
Lou Delanoue
Merci beaucoup Thomas pour le temps que vous avez accordé à mon article et pour votre retour sur celui-ci !
Si vous avez des suggestions de thématiques qui peuvent vous être utiles ou dont vous êtes curieux, n’hésitez pas à me faire signe ! Je suis à l’écoute
Sincèrement,
Lou D
Marine B.
Bonjour, ce fut très instructif sur pas mal de points. La question que je me pose maintenant c’est : quand on voit quelque chose de dégueu qui nous dégoûte juste à la vue (pas d’odeurs donc) c’est de l’ordre psychologique non (donc secondaire si j’ai bien suivi) ? Il doit donc bien y avoir un moyen de pouvoir contrôler l’envie de vomir dans ces cas-là ?
Ça en devient très handicapant dans la vie de tout les jours et j’aimerais pouvoir contrôler les vomissements dans ces cas-là…
Merci de votre potentielle réponse et je vous souhaite de passer une bonne journée !
Lou Delanoue
Bonjour Marine,
Merci beaucoup pour votre retour sur l’article et pour votre question. Je vais essayer de vous apporter quelques clés de compréhension mais bien entendu cela ne peut pas se limiter à cela. De plus il n’y aura pas de bonnes réponses ou de meilleures réponses/solutions que les vôtres!
Si je comprends bien, vous éprouvez du dégout à la vue de quelque chose et il vous est difficile de contrôler les comportements associés (nausées, vomissements) ? Déjà c’est tout à fait normal, si ça vous dégoûte vous ne pourrez pas faire autrement que d’avoir des réactions de ce type (et heureusement c’est là pour vous protéger!). Une émotion nous fait passer un message. Pour réguler un peu ces réactions instinctives handicapantes (telles que les vomissements par exemple) il serait intéressant d’identifier ce que cette émotion vient vous dire puis en quoi elle vous aide et en quoi elle vous protège (exemple : « tiens ce dégoût m’a permis de faire ci ou ça » « ça m’a éloigné de ça » = c’est venu vous aider// »j’ai eu du dégoût en voyant ça car c’est vraiment quelque chose que je ne peux pas accepter » « ce n’est pas dans mes valeurs » = protection).
Le dégoût à la vue de quelque chose n’est pas forcément secondaire ou psychologique.
Quand j’utilise le mot secondaire ce n’est pas pour dire que c’est au second plan et que c’est plus facilement contrôlable. Idem pour le mot psychologique. C’est plutôt pour venir traduire que toutes nos réactions chimiques et biologiques (nos émotions) viennent exprimer quelque chose qui nous est propre !
Ainsi le dégoût en voyant quelque chose peut aussi bien venir protéger votre corps (dégoût primaire) que votre identité personnelle. Et ça peut être les deux en même temps !
J’espère que cette réponse fais sens pour vous et qu’elle pourra vous aider. Quel que soit le cas n’hésitez pas à revenir vers moi. Comme je le précise dans mes articles, quand bien même il y a des similitudes dans les réactions, les déclencheurs sont très individuels et personnels comme le sera la résolution de votre souffrance.
Je reste à l’écoute
Belle journée
Sincèrement
Lou D
flora
Bonjour, j’avais lu auparavant qu’il n’y avait que 4 émotions primaires (joie, peur, tristesse, colère) et que les autres étaient des émotions secondaires.
Pouvez-vous m’en dire plus sur les émotions primaires auxquelles vous pensez afin de m’éclairer s’il vous plaît?
Lou Delanoue
Bonjour Flora,
Merci pour votre commentaire, pour le temps que vous avez accordé à mon article et pour votre question !
Dans mes articles, lorsque je parle des émotions primaires, je me base à la fois sur les travaux de Paul Eckman et ceux de Charles Darwin. Sont inclus le dégoût et la surprise (pas encore traitée sur le blog) en plus de la joie, la peur, la tristesse, et la colère.
Bien entendu il n’y a pas de « bonnes » réponses ou de meilleurs explications que celles qui font sens pour vous 😉
A titre personnel, rajouter le dégoût et la surprise dans les émotions primaires est assez parlant. En comprenant spécifiquement chacune de ces 6 émotions, les émotions secondaires seront également plus claires. Car ce terme d’émotion secondaire résonne avec un double sens dans ma pratique :
1- une émotion secondaire peut être une émotion qui sera un mélange de une (joie + joie), deux (tristesse + joie) ou plusieurs (joie + tristesse + colère) émotions primaires. Un peu comme les couleurs lorsque l’on mélange deux couleurs primaires on en obtient une autre. Ainsi chacune de nos autres émotions peut se comprendre au regard de nos émotions primaires. Ceci peut alors être aidant dans un travail de connaissance et compréhension de soi.
2- une émotion secondaire est aussi une émotion qui vient seconder/protéger une autre émotion – exemple : je me suis mise en colère suite à telle situation alors qu’en fait j’étais triste ou bien j’avais peur etc…
Cela vous éclaire t’il un peu plus ?
Quel que soit le cas n’hésitez pas à revenir vers moi 😉
Je reste à l’écoute et je vous souhaite une belle journée
Sincèrement
Lou D
Fidry
Bonjour, je vous découvre car une amie m’a dit qu’il serait bien que je retrouve goût à … la vie … et je suis aller découvrir dégout. Votre article est généreux et instructif. Merci à vous. Avec un autre sur la phénoménologie du dégoût trouvé sur internet … je vais explorer cela pour retrouver goût à la vie. En attendant, ce soir … un intérêt s’est éveillé en moi. Merci à vous
Lou Delanoue
Bonjour,
Merci à vous pour le temps que vous avez accordé à mon article et votre commentaire.
Je tiens à souligner que je trouve votre démarche très intéressante et vraiment bien pensée. Partir de la notion de dégoût pour (re)trouver le goût : quelle bonne idée !
En espérant que vous continuez à trouver des réponses qui vous font sens, je vous souhaite une belle continuation.
Et, n’hésitez pas, je reste à votre écoute !
Sincèrement,
Sylvia
Je n’ai jamais été dégoûter par un être humain de part ses origine…je trouve sa scandaleux votre synthèse et je pense qu’il y en à très peu de personne comme sa…cela s’apelle tout simplement du racisme et du antisocial alors oui effectivement c’est une maladie de sociopate assez grave.
Lou Delanoue
Bonjour Sylvia,
Vous avez totalement raison d’être scandalisée ! Mon article a comme objectif d’apporter un éclairage sur une de nos émotions primaire qu’est le dégoût et de pouvoir ainsi, apprendre à mieux se connaitre et se comprendre soi-même. Nos émotions sont nos guides et nos outils en tant qu’être humain et c’est donc pour cela que j’ai décidé de parler de cette notion avec neutralité et non jugement. Pouvez vous me précisez quelle partie de l’article laisse penser le contraire ? Je vous remercie de ce commentaire et de votre retour !
Je reste à l’écoute,
Sincèrement
Audrée-Anne Hudon
Pas du tout, je peux être dégoûtée de ma propre mère …. Et je me demande pourquoi!
Marie
Bonjour, merci pour cette article très intéressant. Je me suis intéressée car j’essayer de trouver une explication à la situation de mon fils, j’ai compris que c’était une façon de se protéger mais de quoi exactement ? Je vous explique : depuis toujours, mon fils qui a maintenant 20 ans est dégoûté quand il voit un gros ventre ou un ventre de nouveau né (nombril ombilical non tombé). Qu’est ce que cela signifie, Svp? Y a t-il une explication rationnelle et psychosomatique ? Ou c’est à lui de s’analyser et comprendre qu’est-ce qui lui provoque cette réaction ?
Merci de bien vouloir me répondre.
Bien cordialement.
Lou Delanoue
Bonjour,
Merci à vous pour ce commentaire et cette question!
Effectivement, il y a toujours une raison rationnelle/légitime au déclenchement d’une émotion. Etant donné que c’est un mécanisme de survie, n’importe quelle émotion n’arrive pas par hasard malgré le fait que de temps en temps ce soit un peu étonnant 😉
Sans connaitre votre fils, son parcours, sa sensibilité etc… je ne saurai pas vous répondre sur la fonction que cette émotion a chez lui. Est ce que ça vient le protéger d’une autre émotion (exemple caricatural: c’est plus facile et moins couteux pour moi d’être dégouté que d’être triste ?) ou bien est ce que cette émotion vient traduire quelque chose qu’il n’arrive pas à digérer ou assimiler? Cela peut aussi être tout ça à la fois. Quoi qu’il en soit il y a nécessairement une raison et pour pouvoir la trouver voire dénouer le malaise : l’identification de ce que ça réveille chez lui est une grande étape. Cela peut passer par l’analyse ou par d’autres outils qui peuvent faire sens pour lui.
Bien entendu je reste à votre écoute, et la sienne si vous avez des questions, des remarques ou autres.
Je vous souhaite une belle journée
Sincèrement,
G
Bonjour 🙂
J’ai un problème très handicapant, j’éprouve du dégoût pour le travail je ne comprends pas, m ‘importe le quel, les premiers semaine tout se passe bien puis après je suis pris de dégoût le matin avant d’aller ( naussé ect ) c’est très handicapant et triste car les gens pensent que je suis féniant alors que non ! Mais c’est plus fort que moi, j’arrive pas aller a l’encontre de ce sentiment.
Avez vous un conseil 🙂
Lou Delanoue
Bonjour,
Merci pour votre commentaire et votre question. Les émotions peuvent, en effet, être handicapantes et couteuses lorsqu’elles ne sont pas « apprivoisées ».
Ce que je peux vous proposer c’est de vous rappelez que, si il y a émotion c’est qu’il y a une bonne raison. Que cette émotion est là pour vous faire passer un message et vous protéger. Ces premières phrases peuvent déjà changer un peu la donne. Puis il pourrait être intéressant de faire plus ample connaissance avec votre émotion de dégoût pour comprendre ce qu’elle vient vous dire de vous et en quoi elle peut vous « aider ». Pour cela il y a plusieurs possibilités : votre choix sera le meilleur (exemple: rdv avec un professionnel, une activité physique; artistiques ou autres, des lectures etc…)
Je reste à votre écoute
Sincèrement,
Lou D
Audrée Hudon
Merci de nous éclairer gratuitement comme ça pour faire grandir les petits et grands humains de la terre…
Lou Delanoue
Avec plaisir !
Merci pour vos commentaires 😉
Si vous avez des suggestions de thématiques qui pourraient vous éclairer, et dont vous en avez la curiosité : n’hésitez pas à me les partager.
Je reste à l’écoute
Sincèrement
Lou D
H
Bonjour, je suis venue sur votre site car je cherche des réponses quand au dégoût que j’éprouve face à mon copain
Et oui c’est triste mais je n’arrive pas à l’aimer et pire encore, lors de rapprochements physique (même juste des câlins) je ressens ce sentiment de dégoût très intensément, comme une grosse boule au niveau de la poitrine / du plexus solaire.
Je pense que ça doit être lié à mon rapport avec mon père qui n’est vraiment pas bon et pas sain
Je pense que je cherche qlq chose chez mon copain que mon père ne m’a pas donné et en même temps recevoir ça (l’amour du coup) m’est impossible.
Lorsque ça vient de mon copain je ressens du dégoût mais à ne pas savoir qu’en faire…
J’ai mal au ventre
Et cette idée de ne pas arriver à assimiler qlq chose me parle vraiment beaucoup
J’imagine que ce dégoût cache une autre émotion mais franchement il est tellement intense que je n’arrive pas à apercevoir ce qui peut être caché dessous
Avez-vous une technique à me recommander pour percevoir l’émotion cachée sous ce dégoût ?
En vous remerciant vraiment pour cet article qui est très parlant pour moi et bien expliqué
Bien à vous
Lou Delanoue
Bonjour à vous,
Merci pour votre message et votre confiance.
Je ne pourrai pas vous donner de technique car il en existe tout autant qu’il existe d’humains sur cette terre. Vous êtes unique et vos solutions/réponses le sont tout autant 😉
De plus sans connaître votre histoire, votre sensibilité, votre personnalité : ce serait très maladroit.
Je peux néanmoins apporter quelques pistes de réflexion qui me sont venues à l’esprit en vous lisant :
– se rappeler que les émotions (même lorsqu’elles peuvent être désagréables/inconfortables ou handicapantes) ont deux missions : vous protéger et vous permettent de vous mettre en action pour répondre à vos besoins. Ainsi, en se disant cela il est plus « facile » d’accepter ses émotions sans jugement de soi-même, de valeur et autre…
– se demander qui est cette émotion pour vous ? Si elle apparait à d’autres moments ? En quoi cette émotion peut vous protégez, vous aidez ? A quoi elle peut servir ? En dressant un peu son portrait avec d’autres exemples cela pourra peut être vous aider à mieux la comprendre dans ce contexte plus précis.
– Si il est difficile de penser à l’émotion de dégoût vous pouvez réfléchir à d’autres émotions : quelle est votre rapport avec la peur ? la joie ? la tristesse ? la colère ?
Est ce que ce sont des émotions que vous vous autorisez ? que vous redoutez ? qui sont « trop » présentes ? bizarrement absentes ? qu’est ce que vous ressentez dans votre corps lorsque vous avez une de ces émotions ?
Le fait de penser à ces autres émotions et leurs manifestations pour et chez vous, peuvent aussi éclaircir l’émotion de dégoût. Exemple : le dégoût peut prendre le relai lorsqu’il y a une émotion qui est « trop » présente et qu’il est alors difficile pour l’organisme (physique et psychique) de supporter plus. Idem si par exemple, une personne a ancré qu’il n’était pas permis de se mettre en colère (ou autre émotion), que ce n’était pas bien, l’organisme va libérer cette émotion sous une autre forme.
En ce sens, j’ai écris un article sur les émotions en général puis un article pour chaque émotion sur mon blog. Ils pourrons étayer ou servir de support à votre réflexion.
Sachez que je reste à votre écoute : n’hésitez pas si vous avez d’autres questions, remarques, suggestions !
Sincèrement
Lou
Adrien
Lou, vous avez ma reconnaissance éternelle.
En quelques lignes vous m’avez redonné, d’une part, foi en l’humain, grâce à ces conseils bienveillants, pertinents et d’une rare humilité, et d’autre part enlevé un poids de la poitrine en me donnant les clés pour sortir d’une sensation qui dure depuis quelques semaines, de dégoût quasi-permanent.
Un immense merci.
Lou Delanoue
Merci beaucoup Adrien pour ce commentaire et témoignage ! C’est très encourageant !
Bien sincèrement,
Lou
Magali
Bonjour Lou, je découvre votre article car j’ai cherché sur Google « se soigner » du dégoût – depuis ma vaccination, je ressens un fort dégoût et des sensations de nausées – en lisant votre article je comprends que c’est normal car le corps souhaite s’éloigner de quelque chose de toxique – comment faire ds cette substance toxique est la seule solution aujourd’hui pour limiter l’épidémie – comment faire pour sortir de cette émotion de dégoût qui m’éloigne du goût de la vie? Merci
Lou Delanoue
Bonjour Magali,
Merci pour votre commentaire et votre confiance pour répondre à ces grandes questions.
En effet, les réactions émotionnelles, aussi inconfortables ou désagréables, soient elles sont normales ! Une émotion ne se trompe jamais et elle est toujours légitime et là pour une raison.
Je n’aurai pas une seule et unique solution à vous proposer car il existe tout autant de réponse que d’êtres humains sur cette terre. De plus? comme vous l’avez lu dans mon article : certes les émotions se ressemblent au niveau des messages et des manifestations corporelles mais elles sont très personnelles. Sans connaitre votre histoire, votre personnalité, sensibilité il serait maladroit de vous donner une technique.
Cependant j’ai quelques pistes de réflexions et observations à vous proposer. A l’image de la construction de mon article et vu votre exemple (après vaccination) je regarderai deux plans :
le plan physique :
– controller, vérifier que tout aille bien au niveau de la santé de votre organisme. A t’il assez de vitamines ? de minéraux ? de repos ? etc…
⚠️ Sur cette partie là seuls des médecins ou professionnels de santé spécialisés pourront vous accompagner.
le plan psychique : lorsque les hypothèses concernant la santé physique sont écartées il s’agit donc plutôt de ce plan.
– un dégoût c’est déjà du goût… ! C’est certes une phrase un peu philosophique mais en vous la disant, il se peut que cela soulève des questions et/ou réponses. Exemple: quel est mon rapport avec cette émotion ? est ce que je l’accepte ? Est ce que je la juge ?
Comment se positionne mon entourage vis à vis de cela (« cela » pouvant être ici : l’émotion de dégoût et/ou la vaccination) ? Est ce qu’il y a une ou des informations que je ne digère pas ? est-ce qu’il y a trop de quelque chose ?
comme vu dans l’article, le dégoût est aussi présent lorsque l’on a besoin d’un peu plus de temps pour digérer une information, cela ne veut pas dire que c’est toxique dans le sens « pas bon » mais toxique dans le sens « trop ». exemple : manger du chocolat noir c’est bon pour la santé, ça apporte du magnésium etc..- en manger trop peut provoquer une indigestion, des irritations, maux de tête etc… Comme dans votre exemple c’est suite à une vaccination et épidémie peut être que le(s) « trop(s) » se situe(nt) dans ces domaines/sujets.
Est ce qu’il y a d’autres émotions ? est ce que j’ai peur ? est ce que je suis triste, en colère, joyeuse ?
S’interroger sur les autres émotions peuvent aussi donner du sens à l’émotion de dégoût et ainsi vous guider vers votre goût 😉
Souvenez-vous que les émotions sont là pour nous protégez et nous permettent de nous orienter vers la satisfaction de nos besoins.
N’hésitez pas à revenir vers moi pour échangez, poser des questions, me me faire des remarques et/ou suggestions : je reste à votre écoute !
Sincèrement
Lou
Julia
Bonjour Lou,
Super blog très instructif!
Faisant un travail personnel dès plus profond sur moi.
Qu’en est-il du dégoût de soi ? En effet, des actions passées jugées immorales (inconsciemment) et la blessure de rejet peuvent-elles amenés à ce dégoût?
Merci pour votre savoir
Julia
Lou Delanoue
Bonjour Julia,
Merci beaucoup pour votre retour sur le blog et pour le partage de votre réflexion qui représente bien le travail que vous faites sur vous.
Rien qu’avec le nom de cette blessure : « le rejet » on reste quand même dans le champ lexical du dégoût – il doit en effet y avoir un lien.
Tout comme dans les masques des blessures de l’âme présentée par Lise Bourbeau, les émotions ont une fonction de protection, aussi désagréables soient elles à ressentir. Les émotions nous servent aussi à nous mettre en mouvement pour répondre à nos besoins.
Je pense alors que le dégoût de soi peut aussi être approché/ compris avec ces deux regards.
1- Quelque part il me protège, de quoi ? M’évite-t-il, de façon bienveillante 😉, de ressentir une autre émotion ? Quel est mon rapport avec la peur, la joie, la tristesse, la colère ? M’évite-t-il, toujours de façon protectrice, de ressentir d’autres émotions liées à la blessure de rejet (tristesse, colère, peur) ? etc. A quels moments prend-il de la place ?
2- Le message du dégoût est de s’éloigner de ce qui ne nous semble pas bon pour nous (soit parce que c’est mauvais pour nous [selon nos valeurs ou même nos goûts], parce que c’est trop pour nous, soit parce qu’on veut marquer notre différence et ne pas être confondu avec) et donc de se rapprocher de ce qui est meilleur pour nous. S’interroger à quels moments apparaît cette émotion de dégoût et de quoi elle essaye de vous rapprocher peut aussi être intéressant à observer.
Par exemple : si cela se déclenche parce qu’en réaction à la blessure de rejet vous vous êtes éteinte (je n’ai pas parlé, donné mon opinion, j’ai dis oui alors que non etc…) le dégout s’active comme un signal d’alarme qui vous invite à finalement prendre votre place, vous tolérer et vous accepter telle que vous êtes. Il est là pour vous dire « ce n’est pas bon pour toi de te trahir, de te laisser de côté – ce serait meilleur d’être toi !».
Bien entendu tout ceci est assez exhaustif et cela ne peut pas se limiter à ces questions ou exemple. Néanmoins je pense qu’approcher le dégoût de soi de la même façon que le dégoût, c’est-à-dire une émotion qui nous sert de radar pour notre survie, peut déjà étayer ou servir de support dans vos réflexions. Ce pourquoi j’articulerai la pensée avec la notion de protection et de mise en action pour répondre aux besoins.
N’hésitez pas à revenir vers moi si vous souhaitez échanger, poser des questions me faire des remarques ou suggestions : je suis à l’écoute
Sincèrement,
Lou
Ju
Bonjour, c’est éclairant, merci. J’éprouve du dégoût pour ma mère, son odeur, quand je la vois manger, et j’en éprouve une grande tristesse, colère et honte, et culpabilité aussi bien sûr. D’autant que j’ai du mal à le dissimuler et elle le voit mais ne dit rien, comme si c’était normal. Bref avec votre article je découvre que c’est sans doute un réflexe de mon corps qui me permet de protéger mon intégrité psychique (si j’ai bien compris), du coup je culpabilise un peu moins. C’est vrai que si elle a des qualités, la plupart de ses comportements me gênent, m’embarrassent et petite, j’ai toujours rêvé d’avoir une mère différente de celle là. Elle a des comportements très toxiques avec moi, et je rêverais de cesser de culpabiliser pour tous ces problèmes que j’ai à son contact aujourd’hui (d’autant qu’elle ne s’arrange pas en vieillissant, au contraire). Du coup votre article m’aide un peu, merci.
Élisabeth
Bonjour Lou,
Votre article, mais aussi vos réponses généreuses aux questions de vos lecteurs, sont très aidants pour moi qui chemine depuis presque 3 ans pour accueillir et observer ce sentiment de dégoût qui ressurgit à l’occasion.
En couple durant un peu plus d’un an, mon partenaire a fait le choix de partir pour vivre ‘plus librement’, sans ‘ancrage amoureux’ selon ses termes de l’époque.
Ce fut une rupture de 4 mois durant lesquelles il a retrouvé sa vie d’avant moi.
J’ai plongé dans un très profond chagrin tout en respectant sa décision.
Finalement, au bout de ces 4 mois, il s’est retiré pour une retraite de méditation pour faire le point et il s’est rendu à l’évidence qu’il ne voulait véritablement qu’une chose, poursuivre sa relation avec moi.
Je savais qu’il reviendrait, un jour ou l’autre. Je savais qu’il avait besoin d’aller vérifier des choses, clarifier ses choix. Mais ce que je ne savais pas, c’est combien ce serait douloureux – parfois insoutenable – de vivre avec le poids de ses aventures durant ces 4 mois. Il a eu des relations sexuelles avec 4 personnes et malgré tous mes efforts, mes exercices de détachement, nos discussions, le temps qui passe, je ressens un énorme dégoût de l’imaginer avec ces femmes. Il y a du mieux, c’est vrai et notre relation est très riche et unique. Elle nous amène vers un amour authentique, particulier, pas romantique du tout et pourant si beau
Mais ce dégoût viscéral qui me projette à des années lumière de lui quand me reviennent des pensées, des images, des prénoms… ça me renferme dans des souffrances que je n’arrive pas à dépasser… Dans ces moments-là, tout en lui me dégoûte. C’est si paradoxal.
Je vais sans doute consulter, mais si vous aviez le temps de m’apporter quelques réponses, ce serait très apprécié. C’est bon de croiser la route de personnes dévouées et généreuses.
Merci xx
Lou Delanoue
Tout d’abord merci pour votre retour chaleureux sur mon travail et pour votre confiance.
Je vois quelques points d’éclairage qui peuvent, peut être, vous faire écho quant à l’émotion du dégoût que vous ressentez.
L’émotion de dégoût, mais comme toutes les émotions, sert avant tout à assurer votre survie. Pour cela, elles tentent (les émotions) de vous faire passer des messages, de vous envoyer des notifications : sans jugement de valeur ! Ainsi ressentir du dégoût de temps à autre, même de façon très intense, ne veut pas dire que vous n’éprouvez pas d’amour pour votre compagnon ou que ça le remet en question (même si c’est ce qui peut se passer dans votre tête).
Dans cette situation, et ce ne sera pas exhaustif, le dégoût peut servir à préserver votre individualité en vous permettant de vous concentrer sur vos envies, vos avis, vos besoins. En d’autres termes « éviter » une sorte de dépendance dans la relation. Il n’y aurait bien sûr aucun mal à l’être. Vous avez été fortement blessée par la séparation et ainsi le dégoût apparaît comme un mécanisme de défense/de protection pour ne pas « se faire avoir ». Il vient, maladroitement certes, tenter un processus de réparation vis à vis de la tristesse ressentie mais peut être également d’autres émotions comme la peur et la colère. Pourquoi ? Car lorsque l’on est dégouté, il n’y a plus beaucoup de place pour le chagrin ou la peur. Mais ces émotions sont peut être encore un peu vivantes aussi mais que vous avez des difficultés à vous les autoriser car vous êtes de nouveau ensemble et votre relation est forte. Nous ressentons du dégoût lors d’un « trop plein ». Effectivement et légitimement il y a eu plusieurs chocs à encaisser : la séparation, la/les remises en question, ce que peut vous renvoyer les relations avec d’autres personnes en terme d’estime et de confiance en soi etc. Et, tout ceci en écho avec votre propre histoire, votre vécu. Cela a pu faire remonter ou appuyer des blessures plus ancienne.
Ainsi le dégoût peut amener à se questionner sur :
– les schémas de croyance autour des émotions : y’a t’il des émotions que j’ai un peu plus de peine à verbaliser, m’autoriser, légitimer etc.?
– les relations aux Autres notamment sur la notion de confiance au sens large (c’est à dire aussi bien en soi qu’en l’autre) et d’estime idem / ainsi que la question de la place
– ses besoins
Cela n’est, de nouveau, pas exhaustif, mais j’espère qu’il vous apportera quelques clés de compréhension.
In fine je rajouterai que lorsque l’on est dégouté, on a besoin de digérer. Il n’y a pas de bonne façon de digérer ou une seule façon de le faire mais peut être qu’en vous demandant « comment moi je peux digérer » cela vous apportera des pistes pour vous soulager.
N’hésitez pas à revenir vers moi si vous souhaitez échanger, poser des questions me faire des remarques ou suggestions : je reste à l’écoute
Sincèrement,
Lou
Alex
Bonjour vos articles sont très intéressants.Quand on me parler de la honte je disais que c’est un sentiment et non une émotion mais je comprends mieux le principe d’émotions secondaire qui sont le mélange d’émotions primaire.Je lis plein d’articles sur internet mais je me perds un peu.Comment vraiment différencier émotion et sentiments ??? Est ce le ressenti ???
Lou Delanoue
Bonjour,
Merci pour votre retour sur les articles et pour votre question.
Une émotion est une réaction physiologique, c’est plutôt vif c’est à dire que ça ne reste pas trop longtemps.
Le sentiment c’est plutôt lorsque le mental s’active. Par exemple, je suis en voiture et quelqu’un me fait une queue de poisson. J’ai peur. C’est une émotion vive et intense. A la suite de cela je commence à me dire « c’est dangereux de conduire », « ma collègue à eu un accident l’autre jour », « j’ai lu qu’il y avait beaucoup d’accidents sur cette route » etc… Dans ce cas, l’émotion de peur laisse place au sentiment de peur. C’est quelque chose qui peut rester plus longtemps.
Est ce que ça vous parait plus clair ?
Sincèrement,
Lou.D
EuxetMoi
J’ai lu votre article. Et malgré qu’il soit bien écrit. Je n’ai pas eu totalement accès à mes réponses.
Donc d’après votre article, si quelqu’un ressent du dégoût pour une personne qu’il ne voit que pour la première fois. C’est pour se défendre contre ce que représente cette personne ?
Sur le plan physique etc….
Ça veut dire lorsqu’on voit un handicapé, certaines personnes pourraient ressentir du dégoût ?
Si le dégoût peut être en relation avec nos systèmes de valeurs.
Comme dit dans un des commentaires plus haut.
Le dégoût n’est pas une émotion primaire. Mais une émotion en rapport avec notre histoire, notre vécu et certains systèmes de valeurs. Et qu’elle varie selon tout a chacun.
C’est notre éducation la faute, non?
Si le fait d’exclure autrui par ce mécanisme, nous permet de ne pas nous associer à eux…
Ma question est : comment peut on savoir si notre dégoût de quelqu’un (hors comportement immoral) est quelques chose de bien.
Ce que je veux dire. Est ce que une attitude légitime ? Voir morale?
Leave A Comment
Your email address will not be published. Required fields are marked *